mardi 8 mars 2011

Cordon bleu

Aujourd'hui, on désigne par cordon bleu un excellent cuisinier ou une excellente cuisinière.  Il est tout de même bon de savoir qu'avant d'être aussi assimilé au plat servi en grande quantité à la cantine de l'école, il qualifie d'abord ces femmes cuisinières du 19ème siècle et même avant qui œuvrent avec génie dans l'ombre des grands chefs au masculin, dans des foyers bourgeois, des cuisines de renommée ou des provinces reculées.

Eugénie Brazier aux fourneaux
Le terme cordon bleu est donc crée à cette époque pour ces femmes qui malgré leur talent certain, restaient (et restent encore souvent) un petit nombre à être reconnues pour leur art. L'histoire nous rappelle que femmes, mères et grands mères ne sont jamais loin des grands chefs qui ont su hisser la gastronomie Française à son rang d'aujourd'hui et s'adapter, reproduire, revisiter l'héritage traditionnel de cette culture ancestrale.

En 1933 c'est Eugénie Brazier, dite "la mère Brazier" qui illustre cette sortie de "l'ombre de l'arrière cuisine, des épluchages et repassages".
Elle est la première femme à se faire voir attribuer trois étoiles par le guide Michelin, à Lyon,  grâce à son caractère, son exigence et surtout ces plats qui l'a firent entrer dans l'histoire de la gastronomie Française : sa poularde demi-deuil, ses terrines, et sa quenelle de brochet financière.

L'exemple d'une récompense qui nous rappelle que le tablier et la toque ne sont réservés à personne en particulier.

Avant de manger votre filet de dinde pané, rappelez-vous  par la même occasion, en ce 8 mars 2011 que ce terme symbolise aussi la reconnaissance d'une activité à part entière par des femmes, en tant que pratique : dans la joie et le plaisir.

  
                                                                               
Sources
Des fourchettes dans les étoiles
Archives Rfi
Encyclopédie Larousse

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